LONDRES, 28 mars — Une loi qui permettrait aux personnes vivant en Écosse atteintes d’une maladie en phase terminale de se suicider a été déposée aujourd’hui devant le Parlement du pays, un sondage montrant que cette politique est soutenue par la majorité de la population.
Si la législation est adoptée, l’Écosse rejoindrait d’autres pays comme la Suisse, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Autriche et l’Équateur en autorisant l’aide médicale à mourir dans certaines circonstances.
Le projet de loi sur l’aide à mourir pour les adultes en phase terminale (Écosse) donnerait aux adultes mentalement compétents chez qui on a diagnostiqué une maladie en phase terminale le droit de mettre fin à leurs jours.
La législation comprendrait des garanties telles que des évaluations indépendantes par deux médecins et un délai de réflexion de 14 jours. Les personnes demandant une aide à mourir seraient tenues d’avoir vécu en Écosse pendant au moins un an.
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Les individus devraient s’auto-administrer la substance qui mettra fin à leur vie.
Le projet a été présenté dans un projet de loi d’initiative parlementaire par Liam McArthur, un député libéral-démocrate du parlement écossais, qui a déclaré cette semaine qu’il était « absolument convaincu » que la législation serait adoptée parce que le public soutient de plus en plus cette politique.
Une enquête menée par le groupe de campagne Dignity in Dying, qui milite en faveur de la légalisation, a révélé que plus des trois quarts des Écossais étaient favorables à cette politique.
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Les opposants à la législation ont déclaré que le sondage ne reflétait pas le changement d’attitude une fois que les dangers étaient mis en évidence.
Un vote sur la législation au Parlement écossais n’est pas attendu avant au moins plusieurs mois.
Le gouvernement semi-autonome de l’Écosse, qui contrôle des domaines tels que la santé, l’éducation et une certaine fiscalité, a dans le passé divergé en matière de politique par rapport aux trois autres pays du Royaume-Uni – l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord.
Par exemple, l’Écosse a créé la première salle officielle de consommation de drogues supervisée en Grande-Bretagne dans le but de réduire les maladies infectieuses et les surdoses.
Le leader travailliste britannique Keir Starmer, dont les sondages prédisent qu’il sera le prochain Premier ministre, a déclaré qu’il souhaitait que l’aide médicale à mourir soit légalisée après les prochaines élections. -Reuters