“BIEN JOUÉ”
En janvier, l’administration Biden a approuvé rapidement l’achat d’avions de combat F-16 pour la Turquie, d’une valeur de 23 milliards de dollars, après avoir ratifié la candidature de la Suède à l’adhésion à l’OTAN, qui était au point mort.
La Turquie recevra 40 nouveaux F-16 et modernisera 79 avions de sa flotte existante.
Washington n’a donné son feu vert à la transaction qu’après l’arrivée des instruments de ratification de l’adhésion de la Suède à Washington, avait déclaré à l’époque un responsable américain, soulignant la nature hautement sensible des négociations.
“La Turquie a plutôt bien joué son rôle dans l’accord sur les F-16 et la Suède et a tiré parti de sa position dans l’alliance”, a déclaré Cagaptay.
L’armée de l’air vieillissante de Turquie bénéficierait de nouveaux F-16, car elle a souffert de l’expulsion d’Ankara du programme d’avions de combat conjoint F-35 dirigé par les États-Unis en 2019 suite à la décision d’Erdogan d’acquérir un système de défense antimissile russe avancé.
Erdogan est devenu l’un des critiques les plus sévères du monde musulman à l’égard de la réponse dévastatrice d’Israël à l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre de l’année dernière.
Il est en colère contre Washington pour son soutien à la manière dont Israël poursuit sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Le dirigeant turc a comparé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Adolf Hitler et accusé les États-Unis de parrainer le « génocide » des Palestiniens.
Il a également repoussé les pressions américaines visant à interrompre le flux de financement présumé du Hamas via la Turquie, et a défendu le groupe en le présentant comme des « libérateurs » légitimement élus luttant pour leur terre.
Erdogan a rencontré le prédécesseur de Biden, Donald Trump, dans le bureau ovale de la Maison Blanche en 2019.
En 2017, son voyage à Washington avait été marqué par des échauffourées entre des manifestants contre le gouvernement du leader turc et des membres des services de sécurité d’Erdogan.
Cette attaque s’est produite peu après la première rencontre officielle d’Erdogan avec Trump à la Maison Blanche.
Le chef de l’agence de renseignement turque, Ibrahim Kalin, doit rencontrer vendredi des membres de la Chambre des représentants américaine à Ankara, la capitale.
Les médias locaux ont rapporté qu’ils devaient discuter de la prochaine visite d’Erdogan, de la lutte contre les extrémistes de l’État islamique après l’attaque meurtrière de Moscou, ainsi que des guerres en Ukraine et à Gaza.