OUAGADOUGOU (Burkina Faso), 28 avril — Le Burkina Faso enquête sur des meurtres commis dans deux villages du nord du pays en février, a déclaré hier un porte-parole du gouvernement, rejetant un rapport de Human Rights Watch (HRW) sur l’exécution présumée de 223 personnes par l’armée burkinabè.
Citant des entretiens téléphoniques avec des témoins, la société civile et d’autres, le rapport de HRW a accusé jeudi l’armée d’avoir exécuté des habitants de Nodin et Soro, dont au moins 56 enfants, dans le cadre d’une campagne contre des civils accusés de collaborer avec des militants jihadistes.
Le porte-parole du gouvernement Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo a rejeté les allégations de HRW, les qualifiant de « péremptoires » et a nié que la junte au pouvoir n’était pas disposée à enquêter sur les atrocités présumées.
“Les tueries de Nodin et Soro ont donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire”, a déclaré Ouedraogo dans un communiqué en fin de soirée, citant une déclaration du 1er mars d’un procureur régional.
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La violence dans la région, alimentée par la lutte qui dure depuis une décennie avec des groupes islamistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique, s’est aggravée depuis que les armées respectives ont pris le pouvoir au Burkina Faso et au Mali et au Niger voisins lors d’une série de coups d’État de 2020 à 2023.
Le Burkina Faso a connu une grave escalade d’attaques meurtrières en 2023, avec plus de 8 000 personnes tuées, selon le groupe américain de surveillance de crise ACLED. -Reuters
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