BANGKOK, 23 avril — La Thaïlande organisera des élections sénatoriales en juin, a annoncé aujourd’hui le gouvernement, le premier scrutin pour la chambre haute depuis le coup d’État militaire il y a dix ans.
Le cabinet du Premier ministre Srettha Thavisin a approuvé les plans d’élections complexes à plusieurs tours, qui n’incluent pas un vote public complet.
Les ministres ont également convenu d’organiser un référendum pour demander aux Thaïlandais s’ils soutiendraient la modification de la constitution, élaborée par la junte alors au pouvoir en 2017.
Le Sénat, dont les 250 membres actuels ont été nommés par la junte qui a pris le pouvoir en 2014, a joué un rôle crucial dans la détermination du résultat des élections générales de l’année dernière.
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Le parti progressiste Move Forward (MFP) a remporté la plupart des sièges à la chambre basse, mais son leader Pita Limjaroenrat n’a pas pu devenir Premier ministre parce qu’il n’a pas rassemblé suffisamment de soutien au Sénat.
Srettha, dont le parti Pheu Thai a terminé deuxième aux élections, a formé un gouvernement de coalition avec des partis liés à l’armée.
La chambre haute sera réduite à 200 sénateurs, qui seront choisis dans 20 domaines différents du travail et de la vie, notamment la justice, l’éducation, la santé publique, l’industrie, les arts et les sports, les personnes âgées et les minorités ethniques.
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Seuls ceux qui postulent pour devenir sénateurs pourront voter, trois tours de scrutin étant prévus les 9, 16 et 26 juin.
Les critiques ont déclaré que le processus était à la fois antidémocratique et inutilement compliqué.
“Ce n’est pas une élection parce que les membres du Sénat ne proviennent pas directement du public”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du MFP, Parit Wacharasindhu.
Les résultats des élections sont attendus le 2 juillet. — AFP