La Chine finance le mouvement Houthi, soutenu par l’Iran, qui sévit depuis des mois dans les navires militaires et cargos occidentaux en mer Rouge, ont prévenu les services de renseignement occidentaux.
Les Houthis ont ciblé à plusieurs reprises les navires battant pavillon occidental transitant par le bras de mer entre l’Asie et l’Afrique après avoir promis leur soutien sans faille au Hamas après la déclaration de guerre d’Israël.
Le blocus en cours a eu des répercussions considérables sur le transport maritime, dans la mesure où environ 15 pour cent du commerce mondial s’effectue via la mer Rouge jusqu’au canal de Suez.
On estime que la Chine achète jusqu’à 90 % du pétrole iranien, y compris le brut vendu par la branche paramilitaire des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) de Téhéran.
L’organisation, la Force Quds, est connue pour financer et former des militants opérant parmi les mandataires terroristes de l’Iran au Moyen-Orient, y compris les Houthis.
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Mais avec les attaques persistantes des Houthis sur les navires traversant la mer Rouge, le trafic a chuté d’environ 60 pour cent et a contraint les compagnies maritimes à se réorienter autour du Cap de Bonne-Espérance.
Le changement de trajectoire peut ajouter jusqu’à 14 jours à la navigation et menace de mettre un terme à la chaîne d’approvisionnement bien réglée dont dépendent les exportations chinoises.
L’analyste de politique commerciale Julian Hinz a déclaré : « Le principal effet est le temps passé en mer plus long. Il est très important pour la Chine que les routes commerciales mondiales fonctionnent sans interruption. »
La perturbation du commerce maritime chinois survient alors que la Chambre de commerce de l’Union européenne en Chine a averti que l’incertitude et les « réglementations draconiennes » augmentaient considérablement les risques pour les entreprises étrangères en Chine.
Une nouvelle étude, réalisée par la chambre et le cabinet de conseil China Macro Group, fait écho aux préoccupations exprimées par les entreprises européennes et américaines opérant en Chine.
Les investissements étrangers ont chuté de 8 % l’année dernière par rapport à l’année précédente, les entreprises ayant recalibré leurs engagements dans la deuxième économie mondiale.