Par Humeyra Pamuk
WASHINGTON (Reuters) – Un sénateur démocrate s’est demandé dimanche si l’administration Biden évaluait correctement si Israël respectait le droit international, à la suite d’un rapport de Reuters selon lequel certains hauts responsables américains ne trouvaient pas crédibles les assurances de ce pays.
“Ces informations jettent de sérieux doutes sur l’intégrité du processus mis en place par l’administration Biden pour vérifier si le gouvernement Netanyahu respecte le droit international à Gaza”, a déclaré le sénateur Chris Van Hollen dans un communiqué.
Le rapport de Reuters révèle que certains hauts responsables du Département d’État ont informé le secrétaire d’État Antony Blinken qu’ils ne trouvaient pas « crédibles ou fiables » les assurances d’Israël selon lesquelles il utilise des armes fournies par les États-Unis conformément au droit international humanitaire.
Blinken doit dire au Congrès d’ici le 8 mai s’il trouve les assurances d’Israël crédibles. Selon une note interne du Département d’État, plusieurs bureaux au sein de l’agence n’ont pas trouvé les déclarations d’Israël crédibles, citant des actions militaires qui soulevaient des questions sur de potentielles violations du droit international humanitaire.
Van Hollen a déclaré que le rapport de Reuters avait révélé que les recommandations de ces bureaux “avaient été balayées pour des raisons de commodité politique”.
“La détermination concernant le respect du droit international est une question de fait et de droit. Les faits et le droit ne doivent pas être ignorés pour parvenir à un résultat politique prédéterminé. Notre crédibilité est en jeu”, a-t-il déclaré.
Van Hollen et d’autres législateurs démocrates ont pressé le président Joe Biden d’imposer des conditions à l’assistance militaire afin de faire pression sur Jérusalem pour qu’elle limite les morts civiles dans le conflit de Gaza. Jusqu’à présent, l’administration ne l’a pas fait.
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La guerre, qui en est maintenant à son septième mois, a été déclenchée par une attaque des militants du Hamas qui a fait environ 1 200 morts en Israël et où 253 otages ont été pris.
Israël a répondu par une opération militaire qui a tué plus de 34 000 Palestiniens, selon les autorités sanitaires de Gaza. La guerre a déplacé la plupart des 2,3 millions de personnes qui habitaient dans la région et a dévasté une grande partie de l’enclave densément peuplée.